Ayo.

Publié le par Mary

Ayo.

Chanteuse à la voix absolument magnifique, découverte en zappant sur le Hit machine (comme quoi charlie et Lulu servent encore la musique malgré eux !!) j'adore déjà

A écouter absolument !!

en cliquant ici

En savoir plus : http://ayomusic.artistes.universalmusic.fr/

 

Avis de la critique :

Il y a les étiquettes qui valsent (nu-soul, folk, world), il y a un cliché de petite fille aux pieds nus dans les faubourgs de Lagos, il y a un filet de voix comme on murmure des comptines aux enfants, et il y a le caractère pittoresque du fruit d’une union gitano-nigériane, et d’une existence encore brève (à peine plus de 20 ans) mais déjà aventureuse (Paris, Londres, Cologne, New York).

Après, on passe aux choses sérieuses : on n’évoque surtout pas l’élégance racée et la beauté naturelle d’Ayo, on se penche plutôt sur l’option intimiste et acoustique de la musique (quelques perles d’accordéon, un souffle d’harmonica, et des guitares, partout), sur le kaléidoscope mêlant blues, reggae et soul, et sur la tendresse élégante qui se dégage du chant fluté et des mélodies.

Dans l’unique reprise de ce premier album, on se souvient qu’Abbey Lincoln est une grande chanteuse de jazz, et pourtant l’un de ses standards (And It’s Supposed To Be Love) devient ici une rumba languide détournée, illuminée d’une mandoline sonnant comme un charango mexicain. C’est peu dire alors qu’Ayo fait montre de sensibilité et de personnalité.

Cela, et le bagage de la jeune femme moderne, habituée à se débrouiller dans l’autonomie, et à le chanter sans aigreur, à faire un bébé et un disque toute seule, nourrissent Joyful. S’il faut aider les dolents, on pourra évoquer les noms de Tracy Chapman, ou, plus loin, de Roberta Flack et, donc, de Donny Hathaway. Mais ce n’est pas le moindre hommage de convenir qu’avec Ayo on a le sentiment de découvrir un nouveau talent plein de promesses.  

 

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